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Qui se cache derrière le rideau?

Après plus ou moins 2 années d´info-athle.be on continue sans savoir clairement qui est le « journaliste amateur » qui nous raconte les dernières nouvelles sur la course à pied dans la province de Liège… Qui se cache derrière le rideau ?  Aujourd’hui, on change les rôles (oui oui, on pourrait parler d’un vrai coup d’État), avec le joggeur du Huy Athletic Club, Geoffray Gillet, qui sera finalement lui aussi présent dans un des articles de son blog !

Geo site trakks
 
Mais qu’est-ce on sait de Geoffray Gillet ? Athlète de 32 ans, on peut dire qu’il court plutôt pas mal. Avec un record personnel sur 10km en 31’33’’ le hutois est quand même connu sur les marches du podium des joggings de la province. Le vainqueur du challenge de cross de la Province de Liège 2019-2020, soit un 3ème challenge dans la poche, va être déchiffré par ses amis et concurrents de la course à pied. S’il n’aime pas parler de lui sur son blog… c’est à nous de le faire ! C’est parti !
 
Décrit comme un athlète au corps imparfaitement affûté si on pense aux coureurs tels que les frères Nöel, Thomas Van Hee ou Dorian Fintolini, les grosses cuisses de Geo et son popotin bien rond sont considérés comme ses meilleurs alliés quand il faut de la puissance pour monter les côtes de certains parcours vallonnés. C’est là où le « gros soufflé », comme certains le surnomment, est capable de battre des concurrents grâce à sa vitesse plus explosive.
 
Mais comment Geo se comporte-t-il lors d’une course ? Est-il toujours le gentil que l’on connaît tous ? Les réponses sont unanimes ! OUI !! Le marathonien de Herve et Roi du pays du fromage, Julien Dethier, répond : « Il va être déçu s'il ne fait pas ce qu'il espérait mais il va toujours garder le sourire. S'il gagne, il ne va pas faire le malin pour ne pas risquer de vexer les autres ». Patrick Philipe, ami et collègue au sein du Magasin MJ Sport, nous confirme « Il est toujours simple et très respectueux des autres ». On a essayé d’avoir une idée complète du coureur donc, en interrogeant Réginald Dehin (De Valois), on a eu droit au commentaire suivant : « Je dirais que Géo a le même comportement en course que dans la vie de tous les jours. Il est assez prudent au début, analyse la situation et fait toujours les bons choix : soit il accélère car il pense pouvoir faire quelque chose, soit il reste prudent et il se dit : on verra. MAIS toujours en prenant la peine d’aider les autres en prenant des relais par moment ». Même réponse de son concurrent sur le cross long, Cédric Raemackers, qui affirme : « Il semble pour moi toujours cool et détendu. Il ne montre pas grand-chose comme émotion. Il est évidemment toujours gentil mais sait se faire mal et montrer un caractère de battant quand il le faut aussi bien seul que quand il est en bagarre avec d'autres coureurs ». Bien que l’athlète de Huy remporte la session de cross cette année, les batailles jusqu’à la fin du cross avec le coureur de Haut-Fagnes, Joakim Territo, ont été rudes. « Il réagit toujours bien Geo. Il est vraiment loin d’être un mauvais perdant. Il a un comportement plus que sportif. On ne fait pas non plus souvent les mêmes compétitions… Mais dis-lui que je vais le niquer maintenant » raconte Joakim en rigolant. Donc c’est clair, l’athlète de Freddy Loncar est apprécié dans les joggings de la province, pour son niveau et son fair-play.
 
A-t-il changé lorsqu’il a commencé à fréquenter les marches du podium ? « Geo n'a pas changé depuis qu'il gagne des courses.  Par contre, ce qui a changé c'est qu'il a obtenu la crédibilité des ténors de la Province par ses résultats. Cela n'a pas été le cas au début... Je me souviens d'une course à Stockay St Georges, les côtes du dragon. Outsider, il s'est fait bousculé dans une descente, de manière intentionnée ou pas... Certains ont voulu le tester... Il a émergé du peloton et a terminé à une magnifique 2ème place avec un plateau très relevé » nous affirme l’entraîneur du JiA.  Régi nous présente la même réponse « NON il n’a pas changé, c’est même le premier à toujours mettre les autres en avant. Je pense que personne ne peut lui reprocher son fair-play en course à pied ».
 
On a aussi récolté des infos auprès du coureur Benoit Pacques du RCFL, en lui demandant comment il imaginerait une fin de course face au hutois : « Ayant un profil longue distance depuis ses débuts durant plusieurs années, le sprint n’est pas son arme favorite, tout comme moi. On essaye donc de faire la différence avant la fin de course et on a donc jamais eu la chance de sprinter ensemble, ce qui serait assez cocasse d’ailleurs quand j’imagine la scène ».  Pour ses 32 ans, Geo voulait courir un marathon mais… le numéro 33 s’approche de plus en plus et le marathon est plus loin que jamais, pourquoi ?? (L’excuse du coronavirus est parfaite pour le hutois en ce moment). Avec l’aide de Julien Dethier, nous avons trouvé l’explication « Il a peur de trop maigrir pendant la course ! Blague à part, bonne question. Il ne s'est tout simplement jamais lancé dans une préparation de ce type ». On t’attend donc monsieur Gillet, on veut voir tes capacités sur de plus longues distances.

Article piu 2
 
Même s’il habite depuis un moment à Liège, Geo continue de s’entrainer avec la TEAM KAÏO aux ordres de l’impressionnant Freddy Loncar. Il était donc hors de question de faire un article sur lui sans demander l’avis de ses coéquipiers. Qu’est-ce qu’ils vont nous raconter ? Stephen Radelet (c’est de cet athlète qu’on tient l’expression FAIRE UNE RADELET, c’est à dire tomber par terre lors d’une course) nous explique : « Alors Geo en entraînement c'est toujours le premier à nous booster pour qu'on se donne à fond. Il aime bien nous charrier pour nous faire stresser avant les courses en inventant des potentiels joggeurs présents en compétition et nous faire monter l'adrénaline, mais ça nous pousse à nous donner à 1000%. On a vraiment un groupe super sympa, on se tire vraiment l'un et l'autre pour que chacun se donne à fond dans les moments où on a un coup de mou et de nous calmer quand on en fait un peu trop ». C’est beau à lire les réponses de ses amis « Geo ça a été une des premières personnes avec qui j'ai fractionné et son niveau me faisait rêver c'était pour moi un niveau intouchable mais il m'a poussé et m'a beaucoup aidé pour devenir plus fort même si je ne suis pas de son niveau ». Mais allez, raconte-nous quelque chose qui vous fait chier quand même un petit peu non ? Il ne peut pas être si parfait ! « Il aime bien nous inventer des plans d'entraînement en exagérant les allures pour nous faire stresser puis avant l'entraînement Freddy nous donne le vrai entraînement. Maintenant ça ne fonctionne plus parce qu'il fait ça pratiquement toutes les semaines et à force de crier au loup... Maintenant on ne le croit plus, même quand il dit la vérité ». Le jeune Thomas Van Hee confirme « Alors Geo, c’est un peu le grand frère blagueur. Il est le premier à nous secouer quand on ne fait rien, à nous pousser dans nos retranchements mais il est aussi le premier à nous faire des blagues et nous lâcher des conneries ! Tu sais que quand il est là ça va être une séance sous le signe de la bonne humeur et l’amusement jamais friand du renforcement mais pour fractionner, il est toujours présent ! Toujours à nous motiver et nous féliciter pendant ou après nos séances. Avant une grosse course, tu peux être sûr que tu auras un message de sa part pour te mettre en confiance et te motiver ! ». A la différence de ses coéquipiers, Geo n’a pas modifié beaucoup ses entrainements pendant le confinement. En fait, il a demandé à Freddy une petite pause pour pouvoir continuer à s’entrainer mais avec des séances qui lui permettaient de s’amuser le peu de temps qu’il quittait la maison. « Geo, durant le confinement a été raisonnable en km. C’est d’ailleurs et certainement le plus raisonnable du groupe. Lorsque qu’il est affaibli, ce qui arrive très rarement, dommage pour nous (ahah), il n’a pas peur de réduire ou couper sa séance ! :-) Geo a vraiment le cœur sur la main et fait preuve d’une grande humilité, alors qu’il a fait toute sa séance de 30/30 en côte, il vient encore me tirer sur un 1000m » confirme Thom. Avec toutes les déclarations que l’on a pu obtenir, on comprend que le coureur n’a pas envie de quitter sa team, même s’il doit se déplacer à Huy après le boulot pour s’entrainer avec eux. « Ou encore à ces nombreux entraînements tous ensemble où il faisait le pitre du début à la fin et ton seul et unique souci n’était pas d’arriver à faire les temps demandés mais surtout de ne pas avoir de pointes durant la séance ! Bref, avec Geo on ne peut pas s’ennuyer. Je sais aussi que quand Geo est là, j’aurais droit à mon ravitaillement de chiques après l’entraînement. Pour finir Geo, c’est un élément du groupe incontournable qui nous pousse et nous tire toujours vers le haut ! Mais c’est aussi le plus gros bouffeur que je connaisse ». Il semblerait que la course à pied ne soit pas la seule passion que partage cette équipe, la bouffe est aussi un point important dans le trio actuel Stephen-Thomas-Geo, après avoir lu les dernières déclarations du plus jeune du groupe. Ce petit groupe d’athlétisme ne serait rien sans son Maitre Kaïo, Freddy Loncar. Après avoir déjà fait preuve de ses grandes capacités comme coureur, Freddy a accepté d’entrainer ce petit groupe d’athlètes et on peut dire qu’il s’en sort plutôt bien. Avec une mentalité un peu moins agressive que les autres coachs, il essaye toujours de préserver ses athlètes et les faire progresser lentement mais sûrement parce que progresser trop vite mais avec un risque de se blesser n’est pas sa philosophie d’entrainements. « Geoffray... c'est qui encore ce gars ? Ahhhh ouiii, houllaaalaa!!! Comment en parler, de quelle facette ...du collègue depuis plus ou moins 7ans, du coureur hyper timide valant les 37' sur 10km en 2005, du compagnon d'entraînement, de l'ami, l'élève, de son rôle dans la team Kaïo ?? Quand on aime (d'amitié) on ne compte pas et ça ne se raconte pas toujours, mais je vais faire un effort ». Ce n’est que le début, le maitre Kaïo prend son temps mais ses déclarations sont des pépites d’or « A ces débuts, je connaissais plus son parrain Dominique et son père alias l'aigle argenté doté d'un sacré caractère. Géo est très bon en foot, pas trop mauvais en running, il doit faire un choix. Heureusement il fait le bon choix et nous rejoint dans ce sport hyper rigoureux et ingrat. Et oui par rapport au foot en jogging on ne gagne rien, si le respect des autres. Géo a la mentalité, la hargne, la rigueur pour cette discipline. Je me souviens plus très bien de quand et comment mais je pense que malgré sa timidité un jour il me demande de l'aider à planifier un peu ses entraînements. A cette époque il était quelques minutes derrière moi et oui mais pour combien de temps encore car le jeune homme a des prédispositions, de la patience, de la rigueur mais surtout beaucoup de talent. Le temps passe, l'amitié s'installe, les chronos descendent, les courses défilent...les podiums arrivent et très vite les premières victoires. Avec beaucoup d'humilité Géo devient un coureur connu et reconnu. Dans la foulée le Big Bang se produit la team se crée un peu à l'insu de mon plein gré mais surtout grâce à Géo qui la nomme la team Kaïo. Stephen se trébuche et nous rejoint, Thomas Genty, alias Tortue Géniale, un rien plus tard et pas le choix le p'tit Van Hee sinon il allait mal tourner ! Les entraînements deviennent de vraies parties de plaisir, chacun à sa place tout le monde se respecte, s'entraide mais surtout s'amuse. Cette ambiance on la doit en grande partie à notre Géo qui quoi qu'il arrive a toujours la frite. Il plaisante, rigole, raconte des bobards, encourage toujours les autres, fait le lièvre mais surtout court et bien en plus. Il a une superbe foulée, faut être présent au bord de la piste pour admirer le spectacle. Quel que soit l'entraînement, c'est un élève assidu, il fera tout pour le faire et respecter le tempo ». Avec le temps la Team Kaïo est devenue plus qu’un groupe d’entrainement, c’est une petite famille. « Que ce soit en cross, sur piste il progresse, lentement mais sûrement. Géo il n'excelle pas dans une discipline mais est bon un peu dans tout. Il devient par la suite mon collègue chez MJ Sport, et là aussi c'est pareil, un plaisir de travailler avec. Géo c'est un peu un p'tit frère, on se comprend en un regard, on se complète vraiment bien ça démarre au quart de tour sans se prendre la tête. Il a quand même un défaut, et oui son estomac... qu'est-ce qu'il peut bouffer et être gourmand, un estomac sur pattes. Le nombre de fois que je retrouve des p'tits cadeaux bouffe dans mon armoire au boulot et nos p'tits déjeuners au Point Chaud où il regarde toujours mon pain aux œufs et lards pour voir si je n'ai pas plus à manger que lui ». Et finalement son coach confirme nos informations : « Voilà Géo c'est un vrai gentil, avec un cœur énorme dans tous les sens du terme, il est généreux, et est fidèle en amitié, j'ai sûrement oublié plein de trucs mais en tout cas il ne triche pas, il est sincère quoi qu'il arrive. Je regrette juste une chose, de ne pas avoir 10 ans de moins pour pouvoir courir et le faire souffrir ». C’est connu que Geo et Freddy ont des records plus ou moins similaires dans différents distances, l’élève essaie de ressembler à son Maitre Kaïo, on ne doute pas que les bagarres entre eux deux auraient été serrées!!!
 
Mais que pourrait-il changer pour s’améliorer ?? Gagner des secondes quand on est arrivé à un certain niveau devient de plus en plus compliqué… Voici les idées de ses camarades. Les frères Noël ont une réponse claire « Sans doute dire qu’il devrait manger plus de kilomètre à l’entrainement que des frites hahah ». Mais qui connait Geo, sait bien que cette proposition est IMPOSSIBLE ! Comme il le répète 2000 fois par jour : « MANGER C’EST LA VIE, LA BOUFFE C’EST LA VIE ». Un peu plus sérieusement ils ont avoué que « Les deux stages qu’on a passé ensemble à Frejus et Tenerife ont été de très bons souvenirs, ses qualités sont indéniables et que c’est probablement un très solide concurrent quand on le voit sur une course ». Julien Dethier propose des nouveaux défis pour augmenter la motivation « Viser des plus grands objectifs, faire de plus grosses courses ». Par contre… Cedric Ramarckens nous propose quelque chose de diffèrent… « Qu'il peut/doit se lâcher plus après les courses ». Pourquoi pas ?? On dirait que ce jeune Masters à envie de retrouver Geo à la buvette un peu plus souvent après les joggings.
 
On a aussi eu accès à des petites anecdotes…Un de ses meilleurs amis, le coureur de Herve, nous explique : « La moins belle anecdote mais la plus personnelle est quand nous sommes allés ensemble jusqu'à Arras (France) pour un 10km prestigieux...et nous sommes arrivés en retard au départ ! ». Trop bien les gars… Trop bien. Mais si la bouffe est importante pour Geo on dirait qu’il oublie de temps en temps. Patrick nous raconte que « il y 3 ans, Géo sur un Trail longue distance, 30 km sur le Trail Zato'Belge, il est parti à jeun !!! On a fait la course ensemble en tête jusqu'à 2 KMS de l'arrivée. Puis grosse panne de sucre pour Géo ! Plus de carburant ! Il a perdu 8 places en 2 KMS ! Comme quoi, même avec un super niveau à la Geo Gillet, l'alimentation reste un élément essentiel de la performance du joggeur ». Enzo et Adri nous expliquent que leur père, Dominique Noël, était déjà certain de son potentiel il y a quelques années ; « En 2011, ils avaient couru ensemble à Miele-Boven-Aalst et il avait dit à Oliver Legros : “On ne le battra jamais plus”, et cela s’est réalisé ». Mais, dans la course à pied, il faut aussi y trouver du plaisir et c’est Benoit Pacques qui nous explique un moment auquel j’aurais bien aimé assister : « Des souvenirs il y en a beaucoup, notamment celui lors de nos vacances sportives à Benidorm en 2013 où on avait réussi à laisser les clés dans l’appart nous obligeant à errer en maillot sans argent et sans papier d'identité dans les rues de la ville en essayant d’expliquer avec des gestes (no hablamos español) aux policiers et autres tenanciers notre problème ». On dirait que Benidorm a offert beaucoup de beaux souvenirs à ce groupe d’athlètes. Bébé Van Hee a aussi des histoires là-bas « Mais c’est certainement à ce stage de Benidorm que nous avons eu de bons souvenirs : ces nombreuses parties de jeux à Uno que j’ai toujours perdues ou les parties de dés au bord de l’eau où l’on devait aller rechercher les dés au fond de l’eau ». Bref, on commence à douter de vos stages sportifs les amis… Par ailleurs, Magic nous mentionne l’importance de se lâcher après un couse : « c’était une course sur piste à Oordegem je crois. On faisait un 3000m. Il m'avait bien battu en effet, il avait battu son record je crois (8’49’’). On avait bu un verre sur place puis on s'était arrêté vers minuit à Leuven pour acheter quelques bières pour fêter son anniversaire ». Tu peux être fier de toi Magic, car faire boire des bières à Geoffray Gillet, c’est quand même compliqué. Ça arrive de temps en temps que Geo part s’entrainer sur Liège avec Regi…et l’entrainement ne peut pas être toujours calme « Je me souviendrais toujours d’une longue sortie avec lui du côté de Esneux, nous courions sur un sentier assez étroit avec d’un côté du barbelé et de l’autre un grand mur. À un moment donné, nous entendions des gens crier et nous nous demandions pourquoi. On a rapidement eu la réponse quand on s’est retrouvé nez à nez avec un étalon au galop qui s’était échappé de son pré car apparemment il voulait rejoindre une jument « en chaleur ». Il a fait plusieurs allés-retours et à chaque fois on se mettait sur le côté. Si l’on avait pu sauter au dessus du mur, on l’aurait fait, mais c’était trop haut. Je pense que, lui comme moi, on en rigole maintenant mais on a vraiment eu peur tellement le cheval était incontrôlable ». Après avoir contacté quelques joggeurs pour récupérer des infos croustillantes sur le hutois, c’est Benoit Pacques qui nous raconte avec tous les détails ses histoires (en fait il s’est même trompé dans les distances officielles de la course et m’a renvoyé des corrections après sa première réponse inexacte) « une anecdote à ce sujet est inévitable : le jogging de Bas-Oha 2014, manche du challenge Hesbignon que nous nous disputions à l’époque, long de 10,6km (correction… le jogging faisait 11km, or finalement j’avais 11,3km à ma montre, comme ça c’est précis) si mes souvenirs sont bons (ses souvenirs n’étaient pas bons, mais il a quand même corrigé, merci Ben haha). Il pleuvait des cordes. N’ayant pas reconnu l’arrivée à cause de travaux sur l'E42, je tente le bluff en donnant le tout pour le tout dans la dernière descente technique (Geo avait des chaussures plus orientées route que moi) et poursuis ensuite mon effort le long du chemin de fer qui est par contre une partie plus roulante et donc plus propice à Geo, jusqu'à avoir 10,6km sur mon GPS. A ce moment ne voyant toujours pas l’arrivée, je lui ai dit que j’étais cuit et qu’il pouvait y aller. L’arrivée était en réalité 200m plus loin après de la végétation. Il n’en demandait pas tant mais pas sûr du tout que j’aurais pu tenir jusque-là » Cette « journaliste pour un jour » a des infos pour toi monsieur Pacques… Geo n’en pouvait plus non plus, il était passé à côté de toi en retenant son souffle, pour que tu penses qu’il était « fresh », mais la réalité est qu’il était aussi au bout de sa vie. On en apprend des choses dans cet article !!

Cela fait un petit temps qu’on ne voit pas sur les lignes de départ des joggings l’ancien coureur du WACO Romain Coupé qui nous raconte un souvenir qui résume complètement la personnalité de Geo « dimanche 21 aout 2016... peu de jogging au programme mais une envie de me délier les jambes me pousse à regarder sur jogging.org. Je tombe sur un jogging hors challenge à Flemalle. Évidemment, je contacte mon ami Geo, lui aussi originaire de Flémalle qui, bien évidemment, connaissant le calendrier sur le bout des doigts, a déjà repéré et même planifié sa présence pour cette organisation ponctuelle ! On se retrouve donc sur la ligne, pour découvrir cette organisation, qui, nous l’espérions, allait nous faire retrouver nos chemins d'entraînement de notre jeunesse ! C'est donc dans un mode amusementre-découverte-entrainement que nous démarrons cette sortie...Mais évidemment, cette organisation étant hors challenge, on se retrouve sans grande concurrence et nous prenons immédiatement la tête du peloton ! Les 2-3 premiers kilomètres se passent, et à force de papoter, nous nous retrouvons, un peu seuls au milieu de chemins connus mais sans plus aucun signaleur ! Inattention sur un fléchage... erreur bien connue des grands bavards de la course à pied ! Bien évidemment, nous connaissons le coin et surtout nous avions approximativement regardé le parcours ce qui nous permet de nous rediriger vers le parcours ! On se retrouve donc sur le tracé du parcours, mais dans le sens contraire et avec quelques kilomètres au compteur en plus que prévu ! Vu la philosophie avec laquelle nous participions, nous trouvions bien évidemment cela très drôle et nous reprenons la course sur le bon tracé, dans le bon sens mais surtout toujours en tête de la course. Arrivé au moment où Geoffray me lance le défi d'accélérer sur le dernier kilomètre... bien évidemment, ses jambes étant bien plus performantes que les miennes, il ne suffit que de quelques centaines de mètres à travers ce dernier kilomètre sinueux pour que je le perde de vue ! Je finis donc la course, seul alors que j’entends que le commentateur lance un "Voici le grand vainqueur de cette course" lorsque je franchis la ligne ! Je me retourne, incrédule pour apercevoir que mon ami Geoffray avait profité de son avance pour se dissimiler entre une haie et un bâtiment afin de m'offrir cette victoire... il me dit alors "Une pour toi, tu la mérites Gros...". Super souvenir, non pas de la victoire mais de cette aventure extrêmement drôle... et surtout d'une nouvelle preuve qui prouve l'esprit de Geoffray faisant toujours passer l'amusement, l'amitié et la solidarité dans ses priorités au sein de ce sport dit individuel !». Après tous les détails qu’on a eu sur cette anecdote on peut bien comprendre que Romain Coupé et Benoit Pacques sont des très bons amis.
 
 
Les mauvaises langues informent qu’il n’avait pas assez avec s’entrainer, il fait plus ou moins une année il a commencé à entrainer une joggeuse espagnole qui courait seulement pour le plaisir, Paula Allepuz Fuster « j’avoue que quand j’ai commencé à courir avec Geo il me fatiguait beaucoup avec COURIR LENTEMENT POUR COURIR VITE. Je n’ai jamais été trop douée, j’ai joué au basket toute la vie et la course à pied était seulement une substitute, mais avec lui je courais encore plus lentement que d’habitude ». Après 8 moins d‘entrainements un peu plus sérieux avec lui son élève gagne encore des minutes sur son chrono de 10km « s’entrainer avec Geo est un plaisir, il a toujours un sourire et un mot encourageant quand tu n’en peux plus. Avec son niveau il est toujours capable de fractionner avec moi sans produire une surcharge à son planning, et c’est motivant quand on doit s’entrainer à Liège et fractionner sur route. J’ai toujours mon planning d’entrainements prêt avec 2-3 semaines, qui nous permet de parier sur mes performances…pour le moment je perds tout le temps et je paye les restos…il semblerait qu’il connaisse mieux mes capacités en course à pied que moi »
 
Et ici les premiers mots (et probablement les derniers mots, parce qu’il va changer son mot de passe du blog) qu’on a pu lire d’un humble Geoffray Gillet dans info-athle. On attend seulement qu’il continue à se battre pour s’améliorer et partager avec nous la joie que la course à pied est pour lui.

 
 

Date de dernière mise à jour : 09/02/2021

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